21/12/2010
LE RÊVE DE DIANE
Installation
10/12
Rue de la grande île 12. 1000 Bruxelles
13, 14, 15 janvier 2011
18:00 > 22:00
vernissage: mercredi 12 janvier 18h
LE RÊVE DE DIANE
Une virginité sous clef.
Ainsi soit dit : Diane est toujours vierge !
Quel est donc ce rêve de Diane, déesse de la chasse ?
Dans l’exposition de Ferran, cette question est bien posée, devant nous, érigée et fumante, masquée et marquante.
Y a-t-il une clef qui ouvre ce secret ?
Tout un tas de questions, ainsi qu’un tas de clefs, suspendues à quelque chose de bien plus léger que l’air ; léger comme un rêve.
Une divinité ne se pose jamais de questions, car elle est la réponse même.
Mais Ferran rend l’homme divinité, par amour de l’homme et des dieux.
Ce n’est pas évident de rendre à la narration sa juste valeur historique. Le vingtième siècle, avec sa dose d’horreurs, a effacé le courage de raconter. Cette exposition va exactement à l’encontre de ce postulat de Walter Benjamin, et raconte une histoire précise, celle de l’auteur et de ses envies de parler.
Souvent les images de Ferran parlent directement à une personne précise et unique, une sorte de message privé, avec lui-même (et son corps) mis en scène. La facture plastique de l’œuvre ne nous intéresse qu’en tant que média linguistique (dans ce texte) et nous pouvons ainsi, nous aussi, en décrypter la signification profonde.
Je n’ai que rarement rencontré un artiste capable de pointer du doigt quelqu’un avec autant de force et de générosité, et cette installation nous implique tous dans sa quête.
Une quête d’amour, de reconnaissance, de respect.
L’artiste est le véhicule d’un langage analysé et compris par lui-même, c’est ainsi que ces images représentant l’artiste ne sont jamais des autoportraits, mais des portraits post-contemporains.
Une définition de « post-contemporain » pourrait se trouver directement dans le tatouage que Ferran porte sur son torse : AMOR.
Un mot, qui règle le flux sanguin du langage personnel. Dans un miroir, l’artiste peut y voir une autre signification verbale et nostalgique. En tant que public, nous ne pouvons qu’y voir ce qu’il y a : un mot, plein de sens, plein d’histoire, un mot qui raconte une histoire par la bouche de Ferran, par un subtil jeu d’inversions.
Ainsi le portrait devient vivant et l’action que l’artiste nous demande dans cette installation devient bien plus que rhétorique.
Prendre le cœur de l’artiste est un jeu, un rêve, une aventure : une chasse.
Prendre la virginité de Diane devient une mission, une mission terrestre qui ne peut se réaliser que par le courage de défier l’apesanteur, les lois de la physique et du langage même.
Ceci n’est pas une exposition. Ceci est Ceci, et par amour.
Jean-Marie Reynier
Curateur indépendant
Installation
10/12
Rue de la grande île 12. 1000 Bruxelles
13, 14, 15 janvier 2011
18:00 > 22:00
vernissage: mercredi 12 janvier 18h
LE RÊVE DE DIANE
Une virginité sous clef.
Ainsi soit dit : Diane est toujours vierge !
Quel est donc ce rêve de Diane, déesse de la chasse ?
Dans l’exposition de Ferran, cette question est bien posée, devant nous, érigée et fumante, masquée et marquante.
Y a-t-il une clef qui ouvre ce secret ?
Tout un tas de questions, ainsi qu’un tas de clefs, suspendues à quelque chose de bien plus léger que l’air ; léger comme un rêve.
Une divinité ne se pose jamais de questions, car elle est la réponse même.
Mais Ferran rend l’homme divinité, par amour de l’homme et des dieux.
Ce n’est pas évident de rendre à la narration sa juste valeur historique. Le vingtième siècle, avec sa dose d’horreurs, a effacé le courage de raconter. Cette exposition va exactement à l’encontre de ce postulat de Walter Benjamin, et raconte une histoire précise, celle de l’auteur et de ses envies de parler.
Souvent les images de Ferran parlent directement à une personne précise et unique, une sorte de message privé, avec lui-même (et son corps) mis en scène. La facture plastique de l’œuvre ne nous intéresse qu’en tant que média linguistique (dans ce texte) et nous pouvons ainsi, nous aussi, en décrypter la signification profonde.
Je n’ai que rarement rencontré un artiste capable de pointer du doigt quelqu’un avec autant de force et de générosité, et cette installation nous implique tous dans sa quête.
Une quête d’amour, de reconnaissance, de respect.
L’artiste est le véhicule d’un langage analysé et compris par lui-même, c’est ainsi que ces images représentant l’artiste ne sont jamais des autoportraits, mais des portraits post-contemporains.
Une définition de « post-contemporain » pourrait se trouver directement dans le tatouage que Ferran porte sur son torse : AMOR.
Un mot, qui règle le flux sanguin du langage personnel. Dans un miroir, l’artiste peut y voir une autre signification verbale et nostalgique. En tant que public, nous ne pouvons qu’y voir ce qu’il y a : un mot, plein de sens, plein d’histoire, un mot qui raconte une histoire par la bouche de Ferran, par un subtil jeu d’inversions.
Ainsi le portrait devient vivant et l’action que l’artiste nous demande dans cette installation devient bien plus que rhétorique.
Prendre le cœur de l’artiste est un jeu, un rêve, une aventure : une chasse.
Prendre la virginité de Diane devient une mission, une mission terrestre qui ne peut se réaliser que par le courage de défier l’apesanteur, les lois de la physique et du langage même.
Ceci n’est pas une exposition. Ceci est Ceci, et par amour.
Jean-Marie Reynier
Curateur indépendant
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